mardi 20 décembre 2011

"Ne me secouez pas, je suis pleine de larmes"

Mon manque de confiance est tel, que depuis toujours, j'ai eu besoin de piliers autour de moi. J'ai toujours eu des meilleures amies, des BFF plus fortes, plus folles, plus courageuses, plus aptes a gueuler que moi.
Un peu maso, un peu conne, je sais pas, j'ai toujours été attirée par plus forte que moi. Un peu en retrait, j'étais celle du duo qui avait peur pour deux, qui pleurait pour deux, qui s'inquiétait.
Quand l'autre avait une grande gueule, défiait la Terre entière, je ramassais les éclats de verre, j'arrondissais les angles.
Mais jamais, ô grand jamais, je n'ai su faire pareil.
Admirative oui, mais pas influençable.
Et puis vouloir me remuer, me faire mal en pensant me faire réagir, ça ne fonctionne pas. Ça me bloque encore plus. C'est pas d'un coup de pied aux fesses que j'ai besoin, c'est d'une main sur mon épaule.


Advienne que pourra.

vendredi 16 décembre 2011

Candy Land.

Sincèrement, je pensais pas que j'en baverais autant. Mon capital mental est plus bas.
La distance, le manque, la vie qui continue malgré tout. Et c'est comme si je m'étais arrêtée pour regarder les autres tourner.
De battre mon cœur s'est arrêté.
Mais peut-il repartir comme ça, d'un coup ? Sans être un peu déréglé, un peu essoufflé ? J'ai pleins de doutes dans la tête. Et si tout ce pour quoi on s'est déchiré se perpétuait même après ? Et si on ne survivait pas au décalage horaire ? Et si en vrai c'était pire ? Et si les mots ne passaient plus et que le silence nous tuait ?


Pour le coup, je ne sais plus.


A l'aide ?

samedi 26 novembre 2011

La claque du siècle

Et soudain, j'ai compris.
Que le monde n'est pas beau. Que les gens sont méchants. Que rien n'est acquis. Que ça n'est pas du donnant-donnant. Qu'on peut donner beaucoup et ne rien recevoir. Qu'on pense être bien et qu'il suffit de peu pour ne plus reconnaitre rien. Que la vie ne se prévoit pas, puisqu'il y a toujours quelque chose, quelqu'un qui prend un malin plaisir pour vous enfoncez la tête dans le sable.

Ca m'étouffe. J'étouffe.

Il parait qu'il faut vraiment être au fond du gouffre, pour pouvoir donner un petit coup de talon et remonter à la surface.
Mais putain, il est loin le fond.


Quand je regarde un peu plus loin que le bout du jour, tout est noir. Ma vie n'a jamais été aussi sombre. Je n'ai jamais autant pleuré, autant zoné, autant marché à côté de mes pompes.
Je me regarde vivre, faire des choses qui n'étaient pas prévu dans ma tête.


Je subis.

dimanche 20 novembre 2011




Soit je saute.
Soit je m'envole.
Soit je prend l'air.
Soir je m'enferme. Je me retire. J'hiberne. Je ferme les yeux, les portes, le cœur.

J'ai peur du vide. J'suis passée par la porte.

vendredi 11 novembre 2011

J'ai repensé à Mathurin nous faisant rêver au piano. A nos premières soirées alcoolisées. A tous ces délires qui ne pouvaient se vivre que sur le moment, et qui maintenant semblent trop loin, trop inexplicables.
"Un délire ne s'explique pas, il se vit."


C'était mieux avant.
C'est toujours mieux avant.
Parce qu'on ne connait pas la suite, que le futur effraie, et que le présent se vit trop vite pour l'apprécier sur le moment. Le passé est beau puisqu'on sait comment il est.


Gros coup de nostalgie.
C'est rien, c'est toujours comme ça à cette période de l'année. Les feuilles qui tombent sont comme des amis qui partent. Et il y en a eu pas mal, mine de rien.
J'aime les nouveaux de tout mon cœur, là n'est pas la question. Mais tous ceux qui ne sont plus sont autant de déceptions qu'il a fallu oublier.


I'm in so much trouble.

vendredi 4 novembre 2011

Ensemble,c'est tout.

"... Elle était fatiguée, elle aurait dû poser ses coudes sur le bureau elle aussi, et lui raconter la vérité. Lui dire que si elle ne mangeait plus, ou si peu, c'est parce que des cailloux prenaient toute la place dans son ventre. Qu'elle se réveillait chaque jour avec l'impression de mâcher du gravier, qu'elle n'avait pas encore ouvert les yeux, que déjà, elle étouffait. Que déjà le monde qui l'entoure n'avait plus aucune importance et que chaque nouvelle journée était comme un poids impossible à soulever. Alors elle pleurait. Non pas qu'elle était triste, mais pour faire passer tout ça. Les larmes, ce liquide finalement, l'aidaient à digérer se caillasse et lui permettaient de respirer à nouveau.
L'aurait-il entendu ? L'aurait-il comprise ? Evidemment. Et c'était la raison pour laquelle elle s'était tue..."


Anna Gavalda. 






(vestiges de l'époque où j'avais de l'inspiration.
Où mon téléphone me suffisait à prendre les photos
N'importe quand, n'importe où.)

mercredi 2 novembre 2011

La valse des sentiments.

On est tellement nombreux dans ma tête, que je suis capable de passer des rires aux larmes en un quart de seconde.
Parce que la chanson est trop triste, que l'image dans ma tête s'assombrit, parce que je suis parfaitement impuissante devant sa solitude, que l'automne fait tomber les feuilles et qu'il fait froid quand on est seule, parce que j'aimerai avoir le temps de prendre mon temps, et qu'en même temps, j'aimerai l'accélérer pour que ces trois longs mois ne soient qu'un lointain souvenir.
Et puis parce que les amis sont là, m'épaulent, même inconsciemment, parce qu'il est bon de rire à pleines dents comme on sait si bien faire, que la chanson me donne envie de remuer du popotin, que l'avenir me laisse rêveuse, que je m'y vois déjà, parce que je fume moins.


A la pesée, le triste l'emporte.
Mais j'y travaille.

jeudi 27 octobre 2011

Premier bilan.

J'ai relu cette liste de bonnes résolutions que je m'étais fixée à la nouvelle année.
Sur trente-six, j'en ai tenu, à peu près, huit.


Je ne mange toujours pas de fruits, et je continue de bouffer la peau autour de mes ongles, car même si ça a le don de l'exaspérer, moi ça me calme. J'ai toujours un peu de mal à sourire en arrivant à la fac, et je sèche encore un peu (beaucoup ?) les cours. Je sacrifie mes petits dèj' de princesse pour pouvoir dormir quelques minutes supplémentaires et je ne sais pas faire mes devoirs à l'avance. Je ne finis pas les romans que je commencent, et même, je ne lis plus de roman (honte sur moi). Je continue d'acheter des cigarettes, mais je réfléchis sérieusement à ralentir la cadence, vu le prix, fumer devient un luxe. Je suis connectée en permanence à Facebook, et mon carnet prend la poussière. Ma guitare et mon ukulélé aussi. J'ai fini ma pellicule Lomo, mais celle que j'ai entamé ensuite attend toujours bien sagement que je capture des sourires. Je bois toujours autant de café et je n'ai pas encore trouver la technique pour que ma chambre se range toute seule. Je n'achète pas de CD et je me suis même abonnée à Spotify. Je ne fais plus de badminton et je dois prendre rendez-vous pour un don du sang depuis bientôt un an (j'ai quand même reçu un diplôme !). Je ne porte toujours mes chaussures à talons que pendant les grandes occasions, donc j'ai toujours mal aux pieds uniquement pendant les grandes occasions. Mon armoire est vide. Je rote encore beaucoup, quand je bois du Coca, de l'eau et surtout pour faire rire mon frère. Je dis toujours des gros mots au volant, et même ailleurs. Ma twingo va bien mais va vraiment falloir que je la lave. J'ai pas assez de sous pour de la lingerie de catin et les moutons bêlent sous mon lit.


Et surtout, j'ai toujours cet affreux manque de confiance en moi. C'est bête, c'est ridicule, c'est tout ce que voudrez, oui, mais que voulez-vous. Je doute constamment. Je n'ose rien, j'attends qu'on me prenne la main pour avancer. Je renonce avant même d'essayer.
Mais j'y travaille.

mercredi 19 octobre 2011

Le jour où je suis devenu fou.

Je suis une coquille en béton armé. Je me cache, je me protège. Je souris, je donne le change. Je ris même. Pour vous, je vais bien. Et de toute façon, je vais bien. Les larmes ne passe pas à travers la coquille. Je m'innonde. Ma coquille m'empêche de respirer. Inspirer la solitude, expirer la peur. Souffler la mélancolie.
Je vais arrêter de fumer. Pour préserver mon intérieur.
Foutaise.

Rodrigue m'inpire.
Nouvel objectif : comme avant, inspirer le Peace, expirer le Love.
C'est pas de moi, c'est de Manon.
Et Manon me manque.

mardi 11 octobre 2011

Cry baby

Dans son message, hier, Alice a parfaitement bien résumé la situation.
Je fais partie de "ceux qui voient partir" plutôt que de "ceux qui partent".
Ça a commencé il y a trois ans maintenant, quand elle s'est enfuie en Angleterre. Qu'est-ce que j'ai pu pleurer, pour le vide qu'elle me laissait, et la crainte de ne plus jamais retrouver ce que j'avais construit avec elle, cette amitié, ces souvenirs...
Et puis son besoin de découvrir de nouveaux horizons l'a définitivement éloigné de moi. Physiquement parlant, je veux dire, parce qu'en réalité, chaque fois que l'on se voit, j'ai le sentiment que rien n'a vraiment changé. Bien sur, on a grandit, nos centres d'intérêts ont évolué, mais on peut encore passer des heures à discuter, à imaginer le monde. Je peux ne rien dire et l'écouter me parler des gens qu'elle croise, des choses qu'elle voit. Je peux ne rien dire et l'admirer.


J'admire tous ceux qui osent faire ce que moi je n'ose pas.
Partir. Engager une conversation avec un inconnu sans me trouver bête. Découvrir des villes étrangères sans avoir peur d'être perdue.
Je fais partie de ceux qui voient partir parce qu'ils ne savent pas partir. J'ai trop besoin d'un certain équilibre, que chaque chose soit à sa place, chaque personne autour de moi chaque moment de ma vie presque écrit à l'avance. L'aventure m'effraie.


Casanière.


Alors maintenant qu'il est parti, c'est un peu mon équilibre qui en prend un coup. J'ai toujours besoin qu'on me donne la main, je suis jamais trop sure de moi. J'ai été contrainte de lâcher la sienne pour quelques mois, mais d'autres mains se tendent, pour m'aider à marcher, en attendant.
"Et puis tu verras, ça passe vite !"
Et puis déjà, je l'admire, comme j'admire "ceux qui partent".

lundi 26 septembre 2011

Aller viens, on s'emmène.

Un miracle. C'est un miracle.
Je monte d'un niveau. Je reprends toutes mes bonnes résolutions, toutes celles que je fais chaque année et je les range soigneusement dans ma nouvelle trousse, avec mes nouveaux stylos. M'y tiendrai-je ?
La fac, la valse des cours, et surtout celle des nouveaux bacheliers, émerveillés par toute cette liberté. S'ils savaient. Qu'à trop profiter de sa liberté, on s'emprisonne un peu. La première fois, on se dit qu'on a compris la leçon, qu'on va s'y mettre. Et puis non, l'appel du café-crème est toujours plus fort. Un CM en moins, un TD séché, et on se perd.


Je suis pas certaine de m'être retrouvée, j'échappe de peu à un nouvel échec, mais l'avenir plus lointain est toujours accroché à un point d'interrogation.


Et puisqu'on parle de miracle, j'ai envie d'en espérer un autre. Qu'il ne parte pas. Parce que trois mois, même si pour mes profs "ça passe vite, vous verrez, on voit pas le semestre défiler", sans lui, c'est pas possible.
Et ce que je craignais arriva. Comme à chaque fois, j'accroche, je m'accroche, je me jette dans ce qui me rassure, je m'habitue à mes nouveaux repères, mes nouvelles habitudes. Le voir, me sentir bien, avoir l'impression d'être quelqu'un, enfin.
Et comme j'ai toujours beaucoup de mal avec le changement, j'appréhende déjà ma future solitude. C'est con, je devrai plutôt profiter pleinement de ces derniers jours.

De mes derniers jours.

vendredi 16 septembre 2011

Spotify - Alister.

♫ Le bonheur est à la portée de tous,
Mais rien ne dit dans le Larousse
Comment s'y prendre... ♪


Du vernis O.P.I qui m'a coûté un rein mais qui-est-trop-beau-et-en-plus-il-tient-super-longtemps. Lou Reed et son Perfect Day. La bande de copains enfin réunie, au grand complet, un peu comme avant. Mon reflex qui va sortir de sa poussière. Lui. Une paire de Ray-Ban à ma vue. Payée par la mutuelle de papa. Une robe à pois. Et beaucoup de PPK3.


(ça veut dire cœur)

 

vendredi 9 septembre 2011

Les yeux au ciel.

Et quand je ne regarde pas en arrière, à m'en donner un torticolis, ou à m'user les yeux par les larmes et la nostalgie du bon vieux temps, je regarde un peu trop loin devant.
Bientôt, je serai seule. A nouveau. Comme avant. Peut-être plus paumée encore.
J'ai peur. Du lendemain, du retour, de l'après, de la solitude, d'en prendre l'habitude.


Arrêtez le temps. Je suis trop bien.


vendredi 19 août 2011

Tout et son contraire.

Bipolaire.

Tout va bien. Sentimentalement, j'avance. Mes doutes se dissipent. La question du "suis-je amoureuse de lui ou seulement du fait de ne plus être seule, d'avoir quelqu'un à qui donner la main, qui s'endort près de moi, qui me laisse penser que je peux représenter quelque chose d'important ?" ne se pose presque plus. Oui, c'est bien à cause de lui que je souris.


Rien ne va vraiment. Je suis fatiguée, vidée, totalement hors-service. Avoir sacrifié encore un été à travailler, sans prendre le temps de me poser ne serait-ce qu'une petite semaine. Je rêve de dormir des journées entières, fermer les yeux, ne penser à rien. Je compte les jours qui me séparent de mes rares grasses matinées. Et bien que tout ceci sera terminé dans une petite semaine, la suite ne s'annonce pas meilleure.
Je retrouve mes vieux démons, cette manière que j'ai eu il y a quelques années de trop vivre dans le passé. Essayer de rester dans l'avant, pour ne pas voir que le présent est différent. Dénier les mauvais moments pour me rouler dans des souvenirs embellis.
Ils me manquent, tous. Ceux que j'ai perdu, ceux que je perds et ceux que je perdrai.

Alors c'est ça être grand ? Souffrir en silence, mettre toujours une ombre au tableau, même quand tout va bien ?
En même temps, je ne sais pas écrire quand je vais bien.
Il n'y a que le spleen qui m'inspire.



mercredi 27 juillet 2011

Insomnia.

La valse des sentiments contradictoires.


D'un côté, rien ne va. Scolairement parlant, ma vie est un échec. Il faudrait que je me pose les bonnes questions, mais j'ai peur de tomber en dépression, si j'ose parler du problème et donc, me le prendre en pleine face. Et puis l'été, aussi pourri soit-il, et bien je ne le vois pas. Je travaille. Comme depuis trois ans. Ce besoin de ne rien devoir à personne, m'a fait signer deux contrats. L'un définitif, le weekend, l'autre saisonnier, la semaine. Les jours de congés se font rares et précieux. Je vis en décalé. Debout à cinq heures, je termine ma journée en général quatre heures après. Et je me recouche, quand les autres se réveillent à peine. Je traine ma carcasse, avec le sourire, mais mon cerveau est en veille. Je ne réfléchis pas, j'exécute.
Et les autres. Les autres me font mal. Chaque fois que j'ai l'impression de gagner en assurance, quelque chose me ramène plus bas que terre, évènement anodin ou petites rancœurs accumulées. On se bouffe, ça me bouffe, mais je ne sais pas crier, je ne sais pas vraiment dire merde aux autres.
Si Mom passe par là, qu'elle sache que je suis triste, qu'elle me manque, que dans ma tête, je me confonds en excuse et que j'ai la trouille de ne plus retrouver le goût d'avant.

Et de l'autre ça va. Pour pleins de raisons, mais je ne saurai pas dire lesquelles, exactement. Bien sur, y a le garçon-que-j'aime-bien-beaucoup.Il y a l'amitié qui s'adapte aux situations, qui se renforce. Il y a mon compte en banque qui se rempli. Il y a nos petites sorties, nos nouveaux fous rires.


J'aimerai juste avoir le temps de prendre mon temps.

vendredi 3 juin 2011

Rallumer la flamme.

Ma dernière (grosse) acquisition, est un reflex Nikon D3100. Cela faisait des mois que j'économisais, les petits chèques de Noël ou des anniversaires, les petits billets des babysitting. Il m'a presque fallu un an, et un bonne prime de Carrefour pour y arriver. Il est mien, et même si je n'ai pas encore eu le temps de potasser tout le manuel, je l'aime déjà.


Première sortie : une journée à la plage, suivie d'une bonne petite soirée entre amis, totalement improvisée. Barbecue & camping au fond du jardin. Les retrouver, tous, en même temps. Rallumer la flamme qui s'était éteinte ces derniers temps.



lundi 30 mai 2011

Advienne que pourra.

L'heure est aux doutes. Aux questions. Qui suis-je, qu'ai-je fais, que dois-je faire encore, tout ça.
Je me ronge dès que le ton monte, virtuellement. Se prendre la tête par ordinateurs interposés, c'est la chose la plus terrible qui puisse nous arriver. Les mots sont mal interprétés, les points de suspension se multiplient. Tout est suspendu. L'amitié, l'avenir. Avec ou sans eux ? Voilà la question qui me taraude l'esprit.


Avec, ça serait bien mieux. Mais si cela doit nous amener à nous taire, pour le bien et l'orgueil mal placé de chacun, je ne suis pas certaine d'en avoir envie. L'amitié, n'est-ce pas pouvoir tout se dire, même les choses les plus désagréables à entendre ? N'est-ce pas pardonner les doutes des autres, accepter leurs petits défauts, leur prouver qu'ils ne sont pas seuls.
Et en même temps, pour les avoir toujours à mes côtés, je serai prête à me couper la langue. Pour ne blesser personne, je suis prête à ne plus rien dire. Ou seulement leur hurler que je les aime, qu'ils comptent plus qu'il ne faudrait, que sans eux je ne suis rien, que je fais la maligne comme ça, mais que j'aimerai qu'ils me donnent la main pour avancer.
J'ai un peu mal.

mardi 17 mai 2011

"Sourire - bonjour - au revoir - merci !"

Un des grands chamboulements, dans nos nouvelles vies d'adultes, c'est l'entrée dans le monde du travail. Pour ma part, ça va déjà faire trois étés que je me lève à 5h du matin pour aller bosser chez Carrefour. Sans compter les petits contrats occasionnels, les inventaires du soir, et depuis peu, un CDI étudiant dans une jardinerie.
Mes amis s'y mettent aussi, CDD, CDI, apprentissage, peu importe, on a tous plus ou moins plongé dans le grand bain, les horaires à respecter, l'intégration auprès des collègues, et surtout, la paye à la fin du mois.
Plus qu'un compte en banque bien rempli (et tout le monde sait à quel point c'est compliqué à nos âges...) c'est surtout un moyen de prendre son indépendance, progressivement, avec la fierté de dire "je me débrouille comme un(e) grand(e). Ne plus compter sur ses parents pour pouvoir payer un plein d'essence, un nouveau jeans ou un menu Big Mac, c'est surtout ça, être adulte, selon moi. Et le regard des autres, les vrais adultes, qui change un peu. Nous sommes jeunes et nous travaillons. Qui a dit que les jeunes sont tous de grosses feignasses ? (on note la petite rancœur, y a du vécu, croyez-moi...)


Mais à vingt ans, avoir toutes ces responsabilités, n'est-ce pas perdre un peu de sa jeunesse ?
Pour moi, et peut-être à cause de mes parents, mon entrée dans la majorité était toute tracée : le bac, le permis, et un job pour pouvoir pleinement profiter de mon papier rose. Fille d'ouvriers, je n'aurai jamais pu avoir l'indécence de réclamer de l'argent à mes parents, qui eux aussi font la queue à la station service, et surtout, ont des bouches à nourrir et des factures à payer. C'est ma petite façon à moi de les aider, en leur enlevant ce poids de l'argent de poche à donner tous les mois.

Et en y réfléchissant bien, ça ne me dérange pas du tout. On pourrait dire que c'est un peu vache, mes parents me laissent me démerder, et même si je l'ai pensé bien des fois, au fond, je suis plutôt fière de moi, de ne rien devoir à personne, de pouvoir sortir ma carte bleue sans craindre les foudres de mon père, parce que je dépense ce qu'il se tue à gagner.

Ma petite victoire.


Alors deux CDI, et un troisième depuis ce matin. Les bouteilles de champagne s'accumulent, sans qu'on trouve le temps de les boire. Je pense que la prochaine soirée sera mortelle.
Mais je suis fière de nous.



lundi 16 mai 2011

Rien est impossible.

"Pour tout bagage on a vingt ans
On a l'expérience des parents
On se fout du tiers comme du quart
On prend le bonheur toujours en retard
Quand on aime c'est pour toute la vie
Cette vie qui dure l'espace d'un cri
D'une permanente ou d'un blue jean
Et pour le reste on imagine..."
Léo Ferré 




La petite carte signée Alice. Dans une enveloppe customisée par ses soins. Magnifique, comme toujours. Alice à toujours été douée pour ce genre de choses. Là où d'autres se contentent d'un joyeux anniversaire gribouillé sur un carton, avec parfois un petit chèque, pour marquer le coût, et parce que quand on est parrain, on fait ce genre de chose, Alice, elle, parvient toujours à me coller un sourire jusqu'aux oreilles.
Oui, j'ai pris vingt ans. Mais pas n'importe comment, grâce à elle, j'ai l'impression d'avoir changé de décennie de manière originale.



Putain, vingt ans.
Il me semble avoir déjà vécu une vie entière. Le bac, le droit de vote, le permis, les jobs d'été, le CDI.
Il me semble n'avoir encore rien vécu. Ma vie commence à peine.

vendredi 13 mai 2011

Introduction.

Facebook a tué les blogs.
Comme c'est beaucoup plus simple, de parler en temps réel de ce que l'on voit, fait, pense, ressent. Je suis la première a déballer mes états d'âmes, à tous ces inconnus. Et puis les gens se lassent, et puis j'ai besoin d'un exutoire. Accordé de l'importance à chaque mot. Effacé, réécrire. Peser le poids de chaque lettre. Illustrer le tout avec une belle photo.
Parler de moi, d'eux, des gens autour. De la vie.

Je revis.