mardi 5 juin 2012

I don't wanna die in a nuclear war.

La vie, cette garce.
Ce sont des petits riens. Oh, trois fois rien qui finissent par former un grand tout. Et me faire perdre toute confiance en moi. Des mots, des gestes parfois, et je doute.
Lui aussi. J'ai eu peur. Peur de le perdre lui et puis tout le reste, finalement.


Plus les mois passent, plus je me rends compte qu'il est essentiel à ma survie. On est passé par des choses pas toujours rigolotes, trois mois d'absence, de relation à distance, et maintenant le travail, chacun chez soi et nous soirées sont tristes. On a tenu. J'en ai conclu que nous étions immortels, insubmersibles.


Même si des fois, la coque prend un coup. Des petits naufrages. Beaucoup de larmes, les miennes, et souvent pour pas grand chose. Mais ces petits riens qui forment un grand tout me font parfois démarrer un peu trop au quart de tour. Un jour, il en aura marre, sans doute. Un jour il ne décrochera plus. Un jour je ne serai plus.


S'il y a un an on m'avait dit qu'un jour je ne vivrai plus que pour une personne, pour un garçon. Que je me lèverai pour lui, m'habillerai et me maquillerai pour lui et pour lui seul, parce qu'enfin le regard des autres ne me toucherait plus, et bien j'aurai ri. A pleines dents, moi, l'handicapée de l'amûr.

Et pourtant, ça vous tombe dessus un jour, et rien n'est plus vraiment pareil. On laisse un peu de place dans son lit (bien que moi j'ai tendance encore à prendre toute la place !), dans sa vie. Tout se vit désormais à deux, le bon, le moins bon, et c'est beau. Et c'est tellement beau qu'on ne saurait plus vivre ses choses là seule, à nouveau. Se lever le matin, s'habiller, se maquiller. Avoir des envies, des projets, penser à plus loin que la fin de la semaine, de l'année. S'imaginer avec des marmots dans une maison avec un St Bernard, (parce qu'il réussira à me faire accepter d'avoir un St Bernard). Toutes ses choses que l'on ne fait plus qu'à deux, et qu'il serait bien triste de faire seule.

I don't wanna die in a nuclear war.
En tout cas pas sans lui.