mardi 6 mars 2012

"Si je vais mieux maintenant, je ne me le demande pas..."

Je n'ose pas vraiment mettre de mots sur mes angoisses. Mon manque d'assurance. Ma crainte de l'échec, de l'abandon, de la solitude. Mon sourire qui cache cette insatiable envie de pleurer. D'ailleurs, j'ai pleuré toute la journée. Parce que les pâtes étaient trop cuites, que le micro-onde a lâché, que je ne le mérite pas, que j'ai eu peur qu'il m'abandonne. Je pleure encore et je ne sais même pas pourquoi. J'ai l'impression d'être à côté de mes pompes, de m'être comme spectatrice de ma vie. Le monde avance et moi je reste sur le bas-côté, perdue.


Perdue.


Et comme "Doctissimo m'a tuer", je suis tombée "par hasard" sur un site listant les symptômes de la dépression. Pour ma part, c'est presque un carton plein.
Je vais peut-être devoir m'inquiéter, faire quelque chose de concret.


En attendant de vraiment oser mettre ce vilain mot sur mon état, je m'excuse platement auprès de ceux qui doivent me supporter.
Lui, surtout.

vendredi 2 mars 2012

I will survive

La vie. Ses hauts. Ses bas. Ce yoyo interminable entre les joies et les doutes. L'allégresse et les craintes.


J'ai perdu des amis. J'veux dire, des amitiés se sont brisées parce que l'équilibre n'était plus. Je me suis convaincue que c'était mieux ainsi, qu'on ne peux rien construire sur de la rancœur. Mais parfois je pense que c'est mon propre équilibre qui en a pris un coup. Pour avancer, j'ai besoin d'avoir une base solide sous mes pieds, pour me porter, m'aider à aller de l'avant, avancer tout simplement. Alors devoir faire sans certains de ceux qui étaient à la base, justement, c'est un peu comme un tremblement de terre. Chacun de ceux qui me sont chers m'apportent une chose en particulier, et toutes ces choses cumulées m'aident... à vivre, disons le. Mais on ne reviendra pas en arrière. A moi de faire avec les morceaux restant.


IL est devenu tellement indispensable à ma vie. Trop ? Non, pas trop, bien sur que non. Mais il m'arrive parfois de me réveiller la nuit, de le regarder dormir, me tournant le dos, et de me demander pourquoi il me tourne le dos. S'éloignerait-il ? M'aimerait-il moins qu'il y a une heure ? Aurai-je gâcher quelque chose ? C'est purement paranoïaque, je le sais bien. Mais IL constitue le morceau le plus gros et le plus important de mon équilibre. Donc si lui se détache, je tombe dans un gouffre. "Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour" parait-il. J'ai les preuves qu'il m'aime, j'en ai pleins. Mais un mot qui ne sonne pas comme les autres, un regard troublant, et c'est moi qui suis troublée.


Ma relation avec moi même. Je t'aime, moi non plus. C'est la première fois depuis longtemps que je me sens aussi mal dans ma peau. Alors quand on me propose d'aller à la piscine, c'est une bouffée de panique qui m'envahit. Et cette foutue peur du regard des autres, de leur jugement. Je rêverai de savoir dire que j'emmerde le monde, et tant mieux s'il me le rend bien. Mais voilà, je ne sais pas.
Alors il m'arrive de passer des heures dans ma chambre, bloquée sur mon écran d'ordinateur. Je n'ai envie de rien, l'idée même de me lancer dans une activité m'épuise. Je fais les choses machinalement, je ne veux surtout pas parler. Et quand j'ai le dos tourné, quelques larmes coulent. C'est presque involontaire, c'est comme si quelque chose craquait en moi, de toutes petites craquelures, de toutes petites fissures.
Je vais y survivre.