vendredi 19 août 2011

Tout et son contraire.

Bipolaire.

Tout va bien. Sentimentalement, j'avance. Mes doutes se dissipent. La question du "suis-je amoureuse de lui ou seulement du fait de ne plus être seule, d'avoir quelqu'un à qui donner la main, qui s'endort près de moi, qui me laisse penser que je peux représenter quelque chose d'important ?" ne se pose presque plus. Oui, c'est bien à cause de lui que je souris.


Rien ne va vraiment. Je suis fatiguée, vidée, totalement hors-service. Avoir sacrifié encore un été à travailler, sans prendre le temps de me poser ne serait-ce qu'une petite semaine. Je rêve de dormir des journées entières, fermer les yeux, ne penser à rien. Je compte les jours qui me séparent de mes rares grasses matinées. Et bien que tout ceci sera terminé dans une petite semaine, la suite ne s'annonce pas meilleure.
Je retrouve mes vieux démons, cette manière que j'ai eu il y a quelques années de trop vivre dans le passé. Essayer de rester dans l'avant, pour ne pas voir que le présent est différent. Dénier les mauvais moments pour me rouler dans des souvenirs embellis.
Ils me manquent, tous. Ceux que j'ai perdu, ceux que je perds et ceux que je perdrai.

Alors c'est ça être grand ? Souffrir en silence, mettre toujours une ombre au tableau, même quand tout va bien ?
En même temps, je ne sais pas écrire quand je vais bien.
Il n'y a que le spleen qui m'inspire.