jeudi 27 octobre 2011

Premier bilan.

J'ai relu cette liste de bonnes résolutions que je m'étais fixée à la nouvelle année.
Sur trente-six, j'en ai tenu, à peu près, huit.


Je ne mange toujours pas de fruits, et je continue de bouffer la peau autour de mes ongles, car même si ça a le don de l'exaspérer, moi ça me calme. J'ai toujours un peu de mal à sourire en arrivant à la fac, et je sèche encore un peu (beaucoup ?) les cours. Je sacrifie mes petits dèj' de princesse pour pouvoir dormir quelques minutes supplémentaires et je ne sais pas faire mes devoirs à l'avance. Je ne finis pas les romans que je commencent, et même, je ne lis plus de roman (honte sur moi). Je continue d'acheter des cigarettes, mais je réfléchis sérieusement à ralentir la cadence, vu le prix, fumer devient un luxe. Je suis connectée en permanence à Facebook, et mon carnet prend la poussière. Ma guitare et mon ukulélé aussi. J'ai fini ma pellicule Lomo, mais celle que j'ai entamé ensuite attend toujours bien sagement que je capture des sourires. Je bois toujours autant de café et je n'ai pas encore trouver la technique pour que ma chambre se range toute seule. Je n'achète pas de CD et je me suis même abonnée à Spotify. Je ne fais plus de badminton et je dois prendre rendez-vous pour un don du sang depuis bientôt un an (j'ai quand même reçu un diplôme !). Je ne porte toujours mes chaussures à talons que pendant les grandes occasions, donc j'ai toujours mal aux pieds uniquement pendant les grandes occasions. Mon armoire est vide. Je rote encore beaucoup, quand je bois du Coca, de l'eau et surtout pour faire rire mon frère. Je dis toujours des gros mots au volant, et même ailleurs. Ma twingo va bien mais va vraiment falloir que je la lave. J'ai pas assez de sous pour de la lingerie de catin et les moutons bêlent sous mon lit.


Et surtout, j'ai toujours cet affreux manque de confiance en moi. C'est bête, c'est ridicule, c'est tout ce que voudrez, oui, mais que voulez-vous. Je doute constamment. Je n'ose rien, j'attends qu'on me prenne la main pour avancer. Je renonce avant même d'essayer.
Mais j'y travaille.

mercredi 19 octobre 2011

Le jour où je suis devenu fou.

Je suis une coquille en béton armé. Je me cache, je me protège. Je souris, je donne le change. Je ris même. Pour vous, je vais bien. Et de toute façon, je vais bien. Les larmes ne passe pas à travers la coquille. Je m'innonde. Ma coquille m'empêche de respirer. Inspirer la solitude, expirer la peur. Souffler la mélancolie.
Je vais arrêter de fumer. Pour préserver mon intérieur.
Foutaise.

Rodrigue m'inpire.
Nouvel objectif : comme avant, inspirer le Peace, expirer le Love.
C'est pas de moi, c'est de Manon.
Et Manon me manque.

mardi 11 octobre 2011

Cry baby

Dans son message, hier, Alice a parfaitement bien résumé la situation.
Je fais partie de "ceux qui voient partir" plutôt que de "ceux qui partent".
Ça a commencé il y a trois ans maintenant, quand elle s'est enfuie en Angleterre. Qu'est-ce que j'ai pu pleurer, pour le vide qu'elle me laissait, et la crainte de ne plus jamais retrouver ce que j'avais construit avec elle, cette amitié, ces souvenirs...
Et puis son besoin de découvrir de nouveaux horizons l'a définitivement éloigné de moi. Physiquement parlant, je veux dire, parce qu'en réalité, chaque fois que l'on se voit, j'ai le sentiment que rien n'a vraiment changé. Bien sur, on a grandit, nos centres d'intérêts ont évolué, mais on peut encore passer des heures à discuter, à imaginer le monde. Je peux ne rien dire et l'écouter me parler des gens qu'elle croise, des choses qu'elle voit. Je peux ne rien dire et l'admirer.


J'admire tous ceux qui osent faire ce que moi je n'ose pas.
Partir. Engager une conversation avec un inconnu sans me trouver bête. Découvrir des villes étrangères sans avoir peur d'être perdue.
Je fais partie de ceux qui voient partir parce qu'ils ne savent pas partir. J'ai trop besoin d'un certain équilibre, que chaque chose soit à sa place, chaque personne autour de moi chaque moment de ma vie presque écrit à l'avance. L'aventure m'effraie.


Casanière.


Alors maintenant qu'il est parti, c'est un peu mon équilibre qui en prend un coup. J'ai toujours besoin qu'on me donne la main, je suis jamais trop sure de moi. J'ai été contrainte de lâcher la sienne pour quelques mois, mais d'autres mains se tendent, pour m'aider à marcher, en attendant.
"Et puis tu verras, ça passe vite !"
Et puis déjà, je l'admire, comme j'admire "ceux qui partent".