mardi 11 octobre 2011

Cry baby

Dans son message, hier, Alice a parfaitement bien résumé la situation.
Je fais partie de "ceux qui voient partir" plutôt que de "ceux qui partent".
Ça a commencé il y a trois ans maintenant, quand elle s'est enfuie en Angleterre. Qu'est-ce que j'ai pu pleurer, pour le vide qu'elle me laissait, et la crainte de ne plus jamais retrouver ce que j'avais construit avec elle, cette amitié, ces souvenirs...
Et puis son besoin de découvrir de nouveaux horizons l'a définitivement éloigné de moi. Physiquement parlant, je veux dire, parce qu'en réalité, chaque fois que l'on se voit, j'ai le sentiment que rien n'a vraiment changé. Bien sur, on a grandit, nos centres d'intérêts ont évolué, mais on peut encore passer des heures à discuter, à imaginer le monde. Je peux ne rien dire et l'écouter me parler des gens qu'elle croise, des choses qu'elle voit. Je peux ne rien dire et l'admirer.


J'admire tous ceux qui osent faire ce que moi je n'ose pas.
Partir. Engager une conversation avec un inconnu sans me trouver bête. Découvrir des villes étrangères sans avoir peur d'être perdue.
Je fais partie de ceux qui voient partir parce qu'ils ne savent pas partir. J'ai trop besoin d'un certain équilibre, que chaque chose soit à sa place, chaque personne autour de moi chaque moment de ma vie presque écrit à l'avance. L'aventure m'effraie.


Casanière.


Alors maintenant qu'il est parti, c'est un peu mon équilibre qui en prend un coup. J'ai toujours besoin qu'on me donne la main, je suis jamais trop sure de moi. J'ai été contrainte de lâcher la sienne pour quelques mois, mais d'autres mains se tendent, pour m'aider à marcher, en attendant.
"Et puis tu verras, ça passe vite !"
Et puis déjà, je l'admire, comme j'admire "ceux qui partent".

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