samedi 26 novembre 2011

La claque du siècle

Et soudain, j'ai compris.
Que le monde n'est pas beau. Que les gens sont méchants. Que rien n'est acquis. Que ça n'est pas du donnant-donnant. Qu'on peut donner beaucoup et ne rien recevoir. Qu'on pense être bien et qu'il suffit de peu pour ne plus reconnaitre rien. Que la vie ne se prévoit pas, puisqu'il y a toujours quelque chose, quelqu'un qui prend un malin plaisir pour vous enfoncez la tête dans le sable.

Ca m'étouffe. J'étouffe.

Il parait qu'il faut vraiment être au fond du gouffre, pour pouvoir donner un petit coup de talon et remonter à la surface.
Mais putain, il est loin le fond.


Quand je regarde un peu plus loin que le bout du jour, tout est noir. Ma vie n'a jamais été aussi sombre. Je n'ai jamais autant pleuré, autant zoné, autant marché à côté de mes pompes.
Je me regarde vivre, faire des choses qui n'étaient pas prévu dans ma tête.


Je subis.

dimanche 20 novembre 2011




Soit je saute.
Soit je m'envole.
Soit je prend l'air.
Soir je m'enferme. Je me retire. J'hiberne. Je ferme les yeux, les portes, le cœur.

J'ai peur du vide. J'suis passée par la porte.

vendredi 11 novembre 2011

J'ai repensé à Mathurin nous faisant rêver au piano. A nos premières soirées alcoolisées. A tous ces délires qui ne pouvaient se vivre que sur le moment, et qui maintenant semblent trop loin, trop inexplicables.
"Un délire ne s'explique pas, il se vit."


C'était mieux avant.
C'est toujours mieux avant.
Parce qu'on ne connait pas la suite, que le futur effraie, et que le présent se vit trop vite pour l'apprécier sur le moment. Le passé est beau puisqu'on sait comment il est.


Gros coup de nostalgie.
C'est rien, c'est toujours comme ça à cette période de l'année. Les feuilles qui tombent sont comme des amis qui partent. Et il y en a eu pas mal, mine de rien.
J'aime les nouveaux de tout mon cœur, là n'est pas la question. Mais tous ceux qui ne sont plus sont autant de déceptions qu'il a fallu oublier.


I'm in so much trouble.

vendredi 4 novembre 2011

Ensemble,c'est tout.

"... Elle était fatiguée, elle aurait dû poser ses coudes sur le bureau elle aussi, et lui raconter la vérité. Lui dire que si elle ne mangeait plus, ou si peu, c'est parce que des cailloux prenaient toute la place dans son ventre. Qu'elle se réveillait chaque jour avec l'impression de mâcher du gravier, qu'elle n'avait pas encore ouvert les yeux, que déjà, elle étouffait. Que déjà le monde qui l'entoure n'avait plus aucune importance et que chaque nouvelle journée était comme un poids impossible à soulever. Alors elle pleurait. Non pas qu'elle était triste, mais pour faire passer tout ça. Les larmes, ce liquide finalement, l'aidaient à digérer se caillasse et lui permettaient de respirer à nouveau.
L'aurait-il entendu ? L'aurait-il comprise ? Evidemment. Et c'était la raison pour laquelle elle s'était tue..."


Anna Gavalda. 






(vestiges de l'époque où j'avais de l'inspiration.
Où mon téléphone me suffisait à prendre les photos
N'importe quand, n'importe où.)

mercredi 2 novembre 2011

La valse des sentiments.

On est tellement nombreux dans ma tête, que je suis capable de passer des rires aux larmes en un quart de seconde.
Parce que la chanson est trop triste, que l'image dans ma tête s'assombrit, parce que je suis parfaitement impuissante devant sa solitude, que l'automne fait tomber les feuilles et qu'il fait froid quand on est seule, parce que j'aimerai avoir le temps de prendre mon temps, et qu'en même temps, j'aimerai l'accélérer pour que ces trois longs mois ne soient qu'un lointain souvenir.
Et puis parce que les amis sont là, m'épaulent, même inconsciemment, parce qu'il est bon de rire à pleines dents comme on sait si bien faire, que la chanson me donne envie de remuer du popotin, que l'avenir me laisse rêveuse, que je m'y vois déjà, parce que je fume moins.


A la pesée, le triste l'emporte.
Mais j'y travaille.